La protection des espèces revêt un caractère légal avec l'existence de listes d'espèces protégées au niveau national (Arrêté Ministériel du 20 janvier 1982, complété par ceux des 5 septembre 1982 et 31 août.1995), au niveau régional (Arrêté Ministériel du 3 janvier 1994 pour la Lorraine) et au niveau départemental (Arrêté Préfectoral du 17 juillet 1991 pour la Meurthe et Moselle).




Mais les orchidées qui ne sont pas dans ces listes de protection méritent elles aussi d'être sauvegardées : parfois certaines semblent avoir été oubliées par les législateurs (Cephalanthera longifolia qui ne bénéficie pas de protection réglementaire est pourtant en régression constante en Lorraine) et tout simplement parce que toutes font partie de notre patrimoine commun. 

Au delà de cette protection légale, la protection des espèces est aussi et surtout de la responsabilité individuelle de chacun, que ces espèces soient légalement protégées ou non :

• La cueillette d'une orchidée, même peu menacée, pour le bouquet que le promeneur composera est néfaste quand elle concerne un nombre de pieds important ou lorsqu'elle est répétée par d'autres sur la même station. Elle devient dramatique pour une espèce déjà vulnérable.

• La cueillette pour constitution d'un herbier ne devrait plus exister : autrefois utiles à la connaissance scientifique, les herbiers peuvent être aujourd'hui avantageusement remplacés par une photothèque. Ces pages, et tous les sites consacrés aux orchidées et plus généralement à la flore qui existent sur le net, en sont la preuve.

• La transplantation d'orchidées dans un jardin se solde la plupart du temps par un échec car les individus replantés n'y retrouvent bien évidemment pas les conditions de leur biotope d'origine.

• La surfréquentation de certains sites favorables aux orchidées est aussi susceptible de provoquer la destruction involontaire de nombreux individus.

Cueillette, arrachage, destruction involontaire sont le plus souvent le fait de personnes non averties des conséquences de leur acte. Cueillir une fleur d'Orchis militaris, espèce peu vulnérable, n'est bien sûr pas un crime écologique mais combien de cueilleurs différencient-ils Orchis militaris d'Orchis simia, espèce rare et protégée ?

L'information et la sensibilisation sont primordiales ... et c'est aussi le but de ces pages.

Malheureusement l'information ne peut pas grand-chose contre l'incivisme et l'irrespect de ce qui fait notre cadre de vie à tous. Voila ce que la majorité d'entre nous n'aimerait pas voir chez soi ... mais que l'on voit si souvent ailleurs !